Les maisons d’hébergement pour femmes : Des alliées à soutenir pour mettre fin à la violence envers les femmes !

Fédération des maisons d'hébergement pour femmes - communiqué de presse

À Montréal, le 17 février 2022 —  La Fédérations des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF) est d’avis que les consultations pré-budgétaires sont l’occasion pour les maisons d’hébergement de témoigner de leurs difficultés à remplir pleinement leur mission.

Comme indiqué dans notre plus récent avis, la volonté politique de reconnaître le travail du réseau des maisons d’hébergement, par le biais du rehaussement substantiel du financement des maisons d’hébergement du Québec dans le budget 20-21 et 21-22, a été vivement apprécié par notre réseau.

Cependant, ce rehaussement salué ne permet de financer qu’une consolidation de nos services et ne permet pas le développement de nouvelles maisons d’hébergement. De plus, une partie de ce financement, celui des maisons de seconde étape MH2, est récurrent, mais non intégré dans le cadre financier du PSOC, comme l’est celui des maisons d’aide et d’hébergement d’urgence.

Vision globale des violences
L’importance de concevoir le financement des maisons d’hébergement dans une perspective globale de violence envers les femmes et non seulement de violence conjugale est reconnue par la Politique gouvernementale en matière de violence conjugale. De plus, la perspective inclusive de refléter dans le financement la prise en compte des violences inextricables vécues par les femmes violentées est également documentée dans plusieurs recherches dont celle du collectif de recherche Violence faite aux femmes de la part de partenaires intimes et itinérance : Mieux comprendre pour intervenir de manière concertée.

Les organismes communautaires concernés voient la situation complexe produite par l’organisation du réseau d’aide actuel, lequel distribue et priorise l’aide offerte en fonction des exigences des bailleurs de fonds. Un financement qui apparaît de plus en plus articulé autour de problématiques spécifiques (ex. : violence conjugale, itinérance, traite de personnes), alors que les récits des femmes rencontrées dans le cadre de cette étude montrent l’enchevêtrement complexe de différentes formes de violences dans leur parcours de vie.

Constat et budget futur
La situation des maisons d’hébergement du Québec dont celles de la FMHF commande des investissements à poursuivre. Malgré un rehaussement significatif, les maisons demeurent confrontées à des choix difficiles. Pourtant, elles devraient pouvoir répondre aux tous les besoins des femmes et de leurs enfants. Elles sont garantes de leur sécurité physique et psychologique ainsi que de la sécurité de leur communauté.

Il faut poursuivre le rehaussement, prendre la mesure des nombreuses formes de violence subies par les femmes et envisager l’ouverture de plusieurs maisons pour femmes violentées représentant quelques centaines de places, et ce, dans l’ensemble des régions.  Le gouvernement a reconnu le sous- financement chronique et le besoin de développer le réseau des maisons d’hébergement lors d’une motion transpartisane à l’Assemblée nationale le 6 novembre 2019.

Nous espérons donc que l’amorce du rehaussement du financement en 2020-2021 et 2021-2022 se poursuivra dans le cadre du budget 2022-2023. Nous rappelons que nous restons disponibles afin de maintenir le dialogue ouvert et de poursuivre nos réflexions.

 

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CONTACT MÉDIA : Elisabeth Viens Brouillard | 514 233 8256 | eviens-brouillard@fede.qc.ca

 

À PROPOS DE LA FMHF :

La FMHF représente 37 maisons d’hébergement au Québec qui hébergent chaque année près  de 3000 femmes et leurs 1500 enfants, victimes de violences conjugale et familiale, de traite, de violences basées sur l’honneur, d’agressions et d’exploitation sexuelles, etc. Elles répondent à plus de 50 000 appels et assurent plus de 175 000 suivis individuels. Elles soutiennent, via leurs services externes, plus de 5000 femmes et enfants. La FMHF représente également plus de 165 unités de deuxième étape dans une vingtaine de maisons, qui accueillent les femmes et leurs enfants pour de l’hébergement à plus long terme assurant ainsi leur sécurité physique et psychologique afin de favoriser leur reprise de pouvoir sur leur vie.