Violence contre les femmes: Ottawa à la recherche de solutions

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La ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, était à Montréal mercredi pour encourager les organismes québécois à soumettre leurs dossiers d’ici le 1er mars.

Le présent «appel de concepts» s’inscrit dans le cadre du nouveau Programme fédéral de financement de la lutte contre la violence fondée sur le sexe. Une enveloppe de 100 millions sur cinq ans a été allouée l’été dernier à cette initiative.

Le gouvernement fédéral demande aux organismes de lui soumettre des idées de «pratiques prometteuses» qu’ils souhaitent développer pour soutenir les «personnes survivantes» victimes de violence fondée sur le sexe, ainsi que leurs familles.

En sollicitant des propositions d’idées plutôt que des propositions complètes, Ottawa dit vouloir innover, tout en espérant élargir le nombre d’organismes qui postuleront.

La lourdeur administrative du processus d’appel de propositions a ainsi été revue à la baisse.

«Le gouvernement demandera uniquement des renseignements généraux sur l’organisme, la pratique prometteuse visée et l’approche d’évaluation adoptée par l’organisme», a mentionné Mme Joly.

Si le projet est accepté, un financement partiel sera octroyé à l’organisme pour le soutenir pendant le processus d’élaboration complète du projet.

Les propositions seront ensuite évaluées et certaines recevront l’aval du gouvernement pour recevoir du financement.

«Nous voulons que ce soit plus facile pour les organismes d’avoir accès aux ressources», a expliqué la ministre Joly en point de presse.

De plus, la période de financement des projets a été prolongée jusqu’à cinq ans et le financement maximal alloué à un projet a été haussé à 1 million de dollars.

«On veut s’assurer d’offrir du financement à long terme pour s’assurer que le secteur communautaire puisse vraiment aider les femmes et de façon générale contrer la violence faite aux femmes», a expliqué Mélanie Joly.

Les groupes ciblés par le présent appel de propositions sont les enfants et les jeunes, les femmes issues de minorités ethnoculturelles, les femmes autochtones, les personnes allosexuelles, les femmes réfugiées, les femmes vivant en régions éloignées et les femmes vivant avec des handicaps.

La ministre Joly a rappelé que la «violence faite aux femmes représente un obstacle majeur à l’égalité». Elle a une fois de plus salué les mouvements  MoiAussi et  AgressionNonDénoncée qui ont permis un «changement de culture». «Enfin on peut en parler, maintenant on doit passer à l’action», a-t-elle souligné.

Sources : La Presse Canadienne 

photo: photothèque La Presse