Un budget fédéral axé sur l’égalité des sexes?

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Kate McInturff, chercheuse au Centre canadien de politiques alternatives, a dit croire qu’Ottawa avait compris le message que l’égalité des sexes devait être «fondamentalement intégrée» dans ses mesures économiques.

L’idée derrière l’analyse en fonction du sexe est de réfléchir comment des politiques, législations ou dépenses gouvernementales risquent de toucher les hommes et les femmes, les garçons et les filles, de manières différentes, tout en considérant d’autres facteurs comme le revenu, l’origine, un handicap ou l’orientation sexuelle.

Si l’analyse, qui doit idéalement être faite tôt dans le processus, révèle qu’un sexe expérimenterait de manière disproportionnée des impacts négatifs, les décideurs peuvent corriger le tir ou porter une attention particulière à d’autres secteurs qui pourraient aider à minimiser ces impacts.

L’an dernier, le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau avait ajouté une certaine saveur féministe au budget fédéral, notamment un chapitre de 25 pages qui abordait la manière avec laquelle certains de ses engagements devaient bénéficier aux femmes, notamment par l’entremise de dépenses dans les soins à l’enfance.

Cette fois, des responsables gouvernementaux — parlant sous le couvert de l’anonymat en vue du dévoilement du budget le 27 février — ont évoqué une approche plus globale à l’analyse de genre, incluant un cadre devant aider à déterminer l’impact sur une plus grande échelle, plutôt que les éléments à la pièce.

Le budget devrait inclure des éléments qui aideront le Canada à prêcher par l’exemple comme hôte d’un G7 à La Malbaie, en juin, pour lequel le gouvernement libéral a décidé de faire de l’égalité des sexes un thème principal.

Le portrait brossé dans le budget ne sera pas toujours rose, ont affirmé les responsables, et il sera donc aussi question de surveiller les avancées — ou les reculs — dans l’avenir.

Sources : Journal Métro (via la Presse canadienne)  

photo : Sean Kilpatrick