Marche mondiale des femmes – 4000 km pour construire des résistances et des solidarités féministes

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 La Caravane s’arrêtera dans 16 régions, elle sera la témoin privilégiée des luttes et des alternatives que développent les femmes dans leurs communautés et sur leurs territoires, pour transformer une société qui contrôle le corps des femmes, exploite notre Terre et confisque nos territoires. Une campagne de sociofinancement a été lancée sur le site de la MMF pour aider à financer une partie des frais logistiques ainsi que la production d’un documentaire qui témoignera du parcours entrepris par la caravane et des actions de résistance réalisées durant ces 3 semaines partout au Québec.

Au cœur des actions de la MMF au Québec se trouve la lutte pour l’égalité et la justice sociale. Les militantes s’opposent dans leurs actions aux systèmes qui créent, reproduisent et maintiennent les inégalités entre les femmes et les hommes, entre les femmes elles-mêmes et entre les peuples. « Au moment où le gouvernement coupe dans le filet social et réduit les services à la population, on nous dit que le développement économique doit passer par l’exploitation des ressources du Québec. Or ce type de développement renforce la division sexuelle du travail, à des impacts sur la santé de l’environnement et des communautés et se fait sans l’accord des peuples autochtones qui vivent sur le territoire », affirme Mélanie Sarazin, président de la FFQ et coporte-parole de la MMF au Québec.

Solidarité avec les femmes autochtones et du monde entier

Le thème de la MMF, Libérons nos corps, notre Terre et nos territoires, a été inspiré par les réflexions des femmes autochtones guatémaltèques qui allient dans leurs luttes pour la libération des femmes, l’idée du bien-vivre et de la défense de la Terre. Au Québec, la MMF lutte en solidarité avec les femmes autochtones. « Les femmes autochtones sont les gardiennes de la terre et du territoire. Elles sont à l’avant des luttes pour le respect du droit à l’autodétermination de leurs peuples. Les femmes innues ont récemment fait des blocus pour montrer leur refus du Plan Nord qui menace leur territoire et leur communauté », souligne Viviane Michel, présidente de Femmes autochtones au Québec et coporte-parole. La MMF se mobilise pour appuyer les résistances des peuples et des femmes autochtones pour la reconnaissance de l’histoire et des langues autochtones et pour le respect de leur droit à l’autodétermination.

En même temps que les femmes du Québec se mobilisent ici, des femmes sont en action dans plus d’une cinquantaine d’autres pays. La MMF est un mouvement féministe populaire international et permanent,  nous nous mobilisons en solidarité avec les femmes d’ici et d’ailleurs. « Tant qu’il restera une femme, peu importe où, qui ne sera pas libre, nous serons en marche et nous résisterons. Nous serons le sable dans l’engrenage du patriarcat, du capitalisme et du colonialisme.», ajoute Chantal Locat, coporte-parole.  

Trois semaines d’actions qui culminent à Trois-Rivières

La Caravane fera sont premier arrêt, le 24 septembre à St-Ligori dans Lanaudière pour une journée de mobilisation et d’éducation populaire. Elle poursuivra sa route à Montréal le 26 septembre, alors que les femmes de la région se mobiliseront pour réclamer que les décisions se prennent pour, par et avec elles. Elle ira à la rencontre des militantes qui s’opposent à l’exploitation minière en Abitibi, au transport des hydrocarbures à Lac-Mégantic ou encore qui dénoncent les agressions sexuelles dans l’armée au Bas-Saint-Laurent. Elle  parcourra  16 régions du Québec avant de se rendre à Trois-Rivières le 17 octobre.  « À Trois-Rivières, ce sont les femmes, leurs alliés, les différents mouvements sociaux qui sont attendus pour se solidariser dans l’action avec les résistances et les alternatives que les femmes créent pour une société juste et égalitaire pour toutes », conclut Joanne Blais, directrice de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Maurice et coporte-parole.

Les femmes de la MMF appellent également à la mobilisation lors du 4 octobre, journée nationale de commémoration des femmes autochtones disparues et assassinées.

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