L’accusé du violent triple meurtre avait déjà été accusé trois fois de violence conjugale

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En septembre 2014, l’homme avait été condamné à 19 mois de prison après avoir agressé Anastasia Kuzyk en 2013, mais a été libéré trois mois plus tard en vertu du temps passé derrière les barreaux avant de recevoir sa peine.

Avant d’être libéré de prison, Basil Borutski a refusé de signer une ordonnance de probation exigeant qu’il n’entre pas en contact avec Anastasia Kuzyk. Une grave erreur selon la directrice du Centre canadien de ressources pour les victimes de crimes, Heidi Illingworth.

« On aurait dû en faire plus pour protéger les victimes compte tenu du fait qu’il n’a pas voulu s’engager à garder ses distances. Le suspect avait des antécédents criminels envers deux d’entre elles ainsi que d’autres femmes », note-t-elle.

Quelques jours après le drame, Heidi Illingworth ne comprend toujours pas pourquoi le refus du suspect de se plier à l’ordonnance n’a pas envoyé une sonnette d’alarme aux autorités.

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Le suspect était en probation au moment du meurtre

Gord Longhi, un agent de probation depuis 25 ans et dirigeant de leur syndicat, assure que les agents sont en mesure de garder un œil attentif sur les délinquants – en particulier en faisant des visites à domicile – et qu’ils peuvent aider à prévenir des tragédies, mais que le manque d’employés limite leurs capacités.

Les agents de probation font des évaluations des risques spécifiquement pour les délinquants dans les cas de violence conjugale, mais le vérificateur général a constaté que ces rapports ne sont pas toujours remplis dûment.

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La violence faite aux femmes : une préoccupation qui devrait être à l’agenda des politiques fédérales

Le scandale dont ce pays n’a pu s’occuper n’est pas, à proprement parler, le taux de meurtres de femmes. En réalité, les femmes sont beaucoup moins susceptibles d’être victimes d’homicide que les hommes, et le taux d’assassinat tant des femmes que des hommes a diminué au cours des dernières décennies. Tout comme le taux d’homicide entre partenaires intimes.

Non, le vrai scandale, c’est que la violence envers les femmes est une catégorie particulière de crime, aux caractéristiques reliant ces meurtres à des structures sociales plus larges, même au sein des institutions publiques, que nos gouvernements refusent de reconnaitre et d’aborder. La violence envers les femmes est un problème fondamentalement différent que la violence envers les hommes. Il n’est pas plus grave, il est différent, et connecté à un ensemble d’échecs politiques spécifiquement lié au genre.

Lire l’article sur brantfordexpositor.ca 

Au Canada en 2015, la majorité des causes réglées de violence entre partenaires intimes impliquent une victime de sexe féminin

Les données déclarées par la police révèlent que les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’être victimes de violence entre partenaires intimes (Beaupré, 2015), ce qui a également été observé dans les causes réglées par les tribunaux de juridiction criminelle. Au cours de la période analysée de six ans, environ les deux tiers de l’ensemble des causes réglées par les tribunaux de juridiction criminelle pour adultes comportant des affaires de violence impliquaient une victime de sexe féminin (66 %). Le pourcentage était plus élevé dans les causes de violence entre partenaires intimes (VPI), 85 % des victimes étant de sexe féminin et 15 %, de sexe masculin. Parmi les causes non liées à la VPI, une proportion plus grande de victimes était de sexe masculin (57%).

Parmi l’ensemble des causes réglées impliquant une victime de sexe féminin, la grande majorité (72 %) concernait des causes de VPI. En revanche, parmi les causes réglées de violence impliquant une victime de sexe masculin, l’agresseur était plus susceptible d’être un ami ou une connaissance (35 %) ou un étranger (29 %) qu’un partenaire intime (25 %) (tableau 1).

Lire l’étude de Satistiques Canada