Des écarts persistant
Dans les régions en développement, note le rapport, jusqu’à 95% des emplois occupés par les femmes ne sont pas protégés par les lois sur le travail et ne bénéficient pas de protection sociale.
Mais dans les pays occidentaux aussi, les écarts restent importants. En France et en Suède, sur toute une vie, une femme peut s’attendre à gagner 31% de moins qu’un homme. En Allemagne et en Turquie, c’est même respectivement 49% et 75% de moins.
« Le fardeau du travail à la maison »
Dans les régions en développement, note le rapport, jusqu’à 95 % des emplois occupés par les femmes ne sont pas protégés par les lois sur le travail et ne bénéficient pas de protection sociale. Dans les pays occidentaux aussi, les écarts restent substantiels. En France et en Suède, sur toute une vie, une femme peut s’attendre à gagner 31 % de moins qu’un homme. En Allemagne et en Turquie, ce ratio monte même respectivement à 49 % et 75 %.
Les femmes sont reléguées à un ensemble limité de professions sous-évaluées, note encore le rapport, et 83 % des travailleurs domestiques dans le monde sont des femmes, dont près de la moitié n’ont pas droit au salaire minimal.
« Un des principaux problèmes c’est que le fardeau du travail à la maison repose souvent encore entièrement sur les femmes, qu’il s’agisse de s’occuper des enfants ou des personnes âgées », a fait valoir Phumzile Mlambo-Ngcuka, la directrice exécutive de l’ONU Femmes.
Même constat au Québec
Le Québec n’y échappe pas. Les femmes du Québec subissent davantage que les hommes les dommages collatéraux de la plus récente crise économique. Elles ont été plus durement atteintes par les mesures d’austérité mises en place pour rétablir l’équilibre budgétaire et n’ont pas été favorisées autant que les hommes par la relance économique, concluait une étude dévoilée au début de mars par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS).
Ainsi, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement Couillard, les mesures imposées pour redresser les finances publiques du Québec ne sont pas « neutres » et « technocratiques » : elles portent un coup plus dur aux femmes qu’aux hommes, soulignait l’IRIS.
Les chercheurs avaient analysé 192 mesures contenues dans des budgets adoptés, des mises à jour économiques et des énoncés budgétaires rendus publics entre novembre 2008 et aujourd’hui. Ils ont constaté qu’un fossé de près de 7 milliards de dollars s’est creusé entre les hommes et les femmes au cours de cette période.