Les droits des femmes sont bafoués à travers le monde, dénonce l’ONU

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Cette réunion est lancée cinq jours après la Journée internationale des femmes, le 8 mars, lors de laquelle des centaines de milliers de femmes ont battu le pavé partout dans le monde pour dénoncer le machisme et les violences dont elles sont victimes.

Le décret du président américain Donald Trump qui coupe les financements à des organisations proavortement et la décision de son homologue russe Vladimir Poutine de dépénaliser les violences domestiques ont notamment assombri le tableau lors de la réunion à l’ONU de la Commission sur le statut des femmes.

77 ¢ – C’est ce qu’une femme gagnerait lorsqu’un homme gagne 1 $, en moyenne et à compétences égales, selon les calculs de l’ONU

« À travers le monde, les femmes sont victimes de nouvelles attaques visant leur sécurité et leur dignité », a estimé le secrétaire général Antonio Guterres, lors de l’ouverture de cette session.

« Certains gouvernements entérinent des lois qui rognent sur les libertés des femmes. D’autres reviennent sur des législations protégeant contre les violences domestiques. […] Les droits des femmes sont les droits de la personne et les attaques visant les femmes sont des attaques sur nous tous. Voilà pourquoi nous devons y répondre ensemble », a-t-il ajouté.

Il est « plus urgent que jamais » que leurs droits en matière de sexualité et de reproduction soient protégés, a assuré de son côté Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice d’ONU Femmes, l’agence onusienne pour les femmes.

L’organisation s’est fixé pour objectif d’atteindre l’égalité entre hommes et femmes d’ici 2030.

Cette année, la réunion se focalise sur l’aspect économique des disparités, notamment sur la question de l’égalité salariale et des congés payés parentaux.

En moyenne et à compétences égales, une femme gagnerait 77 cents lorsqu’un homme gagne 1 $, a calculé l’ONU.

C’est « un vol », a fustigé Phumzile Mlambo-Ngcuka, estimant que « chaque année, [les femmes] travaillent trois mois de plus que les hommes pour un salaire équivalent ».

Paru sur le Devoir

crédits photo: Timothy A. Clary Agence France-Presse