A la suite de la publication du communiqué du 8 mars dernier : « Droit des femmes, violence et armes à feu : un coquetel explosif ! », nous avons été informées de la circulation sur internet d’un encart utilisant, sans notre autorisation, notre logo ainsi qu’une citation de notre communiqué.
Y est accolé, dans la partie droite, un commentaire qui déforme nos propos.
Nous déclarons officiellement que cet encart n’a pas été conçu, approuvé ou partagé de quelque façon que ce soit par la Fédération des maisons d‘hébergement pour femmes. Nous déclinons toute responsabilité dans cette initiative.
L’encart a été élaboré sans notre consentement et nous nous opposons évidemment à sa diffusion. Nous nous dissocions officiellement et fortement du message porté par cet encart.
Nous considérons que nos propos ont été déformés à des fins de diffamation.
Nous vous invitons à relire l’intégral de notre communiqué (dispo ici),
Nous demandons aux individus à l’origine de cet encart de le retirer immédiatement de la circulation tant sur le web que les réseaux sociaux.
D’ailleurs, une lettre publiée dans le Devoir du 9 mars dernier confirme les données et l’analyse de notre communiqué.
L’héritage du registre: des vies sauvées et de l’argent épargné
Une étude publiée par l’Institut national de santé publique du Québec en 2010 a démontré que le registre canadien des armes à feu a sauvé la vie d’au moins 300 Canadiens par année, dont 50 par homicide. L’étude précise qu’un homicide coûte 1,4 million de dollars à la société, tandis que le Centre de prévention du suicide du Québec établit les coûts d’un suicide à 850 000 $. Ces estimations tiennent compte des coûts liés directs, comme les soins de santé, services funéraires et activités policières, de même que les coûts indirects, soit ceux liés à la perte de productivité.
Ainsi, au cours de la dizaine d’années de fonctionnement du registre (de 2001 à 2012 au Canada), la vie de plus de 3000 personnes aurait été sauvée et près de 3 milliards de dollars auraient été épargnés.
Notons que ces économies dépassent de loin le coût de l’instauration du registre des armes d’épaule (environ 200 millions et non un milliard, ce dernier montant étant un mythe continuellement propagé par les opposants au registre) ainsi que les coûts annuels de son fonctionnement, soit entre 1 et 4 millions.
Ainsi, contrairement à la propagande du lobby des armes, le registre des armes à feu a été un des programmes les plus bénéfiques pour la sécurité publique et les plus rentables de l’histoire canadienne. En effet, le registre et les autres dispositions adoptés à la suite du massacre de Polytechnique ont permis au Canada d’atteindre le taux de mortalité par arme à feu le plus bas en 40 ans, jusqu’à son retrait en 2012.
Le lobby des armes à feu désinforme la population en prétendant que le registre n’aurait« pas sauvé une vie ». En faisant de la sorte, il fait fi des faits et études scientifiques et contredit les spécialistes en sécurité publique.
article disponible ici
Télécharger l’étude de l’Institut national de santé publique
Crédit photo : La Presse