Il est insensé de comparer un coup de coude asséné involontairement à une députée à un acte de violence commis contre une femme, déplorent des experts du milieu.
«Je comprends que c’est dans le but de nuire à la crédibilité du premier ministre, mais je pense qu’on ne doit pas utiliser des problèmes aussi sérieux dans une joute partisane», a déploré M. Lapierre, qui travaille sur ces enjeux depuis une quinzaine d’années.
C’est également l’avis de la directrice de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF), Manon Monastesse, selon qui cela ne sert «ni la cause», ni «la compréhension du public».
«Le danger, c’est de banaliser la violence, parce que nos détracteurs vont dire que n’importe quel geste, c’est de la violence», a-t-elle suggéré à l’autre bout du fil.
«On entend par violence faite aux femmes des gestes visant à contrôler la personne, contrôler par la menace, par des actes. C’est tout un contexte, la violence faite aux femmes», a expliqué Mme Monastesse.