Rapport 2015 du département d’état des états-unis sur la traite des personnes – profil du canada

Le Canada est un pays d’origine, de transit et de destination pour la traite des hommes, des femmes et des enfants à des fins sexuelles et de travail forcé. Des jeunes filles et garçons et des femmes de nationalité canadienne sont exploités sexuellement à des fins commerciales partout au pays; les femmes et jeunes filles qui proviennent de collectivités autochtones et les jeunes filles qui bénéficient des services de la protection de la jeunesse sont particulièrement vulnérables.

Des femmes étrangères, principalement originaires de l’Asie et de l’Europe de l’Est, sont victimes de la traite des personnes à des fins sexuelles au Canada. Les responsables de l’application de la loi indiquent que certaines bandes de rue locales et organisations criminelles transnationales sont mêlées à la traite à des fins d’exploitation sexuelle commerciale. Les victimes de traite à des fins d’exploitation par le travail comprennent notamment des travailleuses étrangères provenant de l’Europe de l’Est, de l’Asie, de l’Amérique latine et de l’Afrique entrées légalement au Canada, mais soumises par la suite au travail forcé dans divers secteurs, notamment l’agriculture, la construction, les usines de transformation des aliments, les restaurants, le secteur hôtelier ou en tant que travailleuses domestiques, y compris dans des ménages diplomatiques.

Le Canada est l’un des pays d’origine de touristes qui voyagent à l’étranger pour participer à des actes sexuels avec des enfants. Des victimes canadiennes de traite de personne ont été exploitées aux États-Unis dans le passé. Le gouvernement du Canada se conforme entièrement aux normes minimales pour l’élimination de la traite. Les autorités canadiennes maintiennent des efforts soutenus en termes d’application de la loi et de poursuites contre les trafiquants du sexe et ont accru les mesures de protection des travailleurs domestiques à l’emploi de ménages diplomatiques.

Le niveau de sensibilisation et de ressources consacrées à la lutte contre la traite à des fins d’exploitation sexuelle étaient beaucoup plus élevé que le niveau de sensibilisation et de ressources consacrées à la lutte contre la traite à des fins d’exploitation par le travail. Le financement du gouvernement pour les services spécialisés destinés aux victimes de traite était insuffisant pour répondre aux besoins des victimes. La coordination interorganismes était inégale à l’échelle des provinces et territoires, tout comme la collecte de données nationales sur les efforts de lutte contre la traite de personnes.