Bracelets antirapprochements : une mesure saluée

À Montréal, le 1 décembre 2021 — La Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF) accueille favorablement l’annonce de la vice-première ministre, Mme Geneviève Guilbault concernant l’implantant progressivement des bracelets antirapprochements, donnant suite une fois de plus à une des recommandations du rapport Rebâtir la confiance.

Au printemps 2022, le ministère de la Sécurité publique déploiera les premiers bracelets antirapprochements dans le cadre d’un préprojet. À l’automne de la même année, le déploiement se fera dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, de même qu’à Joliette et à Salaberry-de-Valleyfield. Il est estimé qu’à terme, le Québec aura à sa disposition près de 500 bracelets pouvant être déployés dans l’ensemble du Québec.

La mise en place de BAR (bracelets antirapprochements) aurait pour but d’enclencher un protocole d’intervention policière rapide et entraîner un meilleur respect des conditions imposées aux auteurs d’infractions.

La FMHF abonde dans le sens de la vice-première ministre, Mme Guilbaut, sur l’importance d’insérer l’implantation des BAR à un ensemble cohérent de mesures visant à aider les victimes.

« Il faut que le bracelet électronique soit inclus dans tout un plan d’intervention. Le bracelet à lui seul ne va pas régler la situation », souligne la directrice de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, Manon Monastesse.

Afin d’étudier l’applicabilité des technologies des BAR au contexte du Québec, le ministère de la Sécurité publique a commandé une étude de faisabilité portant sur l’implantation des BAR comme moyen de prévention des homicides conjugaux.

Cette étude, produite par M. Francis Fortin, professeur à l’École de criminologie de l’Université de Montréal et chercheur au Centre international de criminologie comparée, et par M. Jean-Pierre Guay, professeur titulaire à l’École de criminologie de l’Université de Montréal, propose une série de 27 recommandations touchant les éventuelles considérations de mise en place d’une telle technologie.

En tenant compte de ces recommandations, la FMHF accueille favorablement ce projet précurseur, qui s’inscrit également en continuité avec le Plan d’action spécifique pour prévenir les situations de violence conjugale à haut risque de dangerosité et accroître la sécurité des victimes 2020-2025.

Encore une fois, nous saluons ce geste historique ainsi que la volonté du gouvernement d’aller encore plus loin dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

-30-

 

CONTACT MÉDIA : Elisabeth Viens Brouillard | 514 233 8256 | eviens-brouillard@fede.qc.ca

À PROPOS DE LA FMHF :

La FMHF représente 36 maisons d’hébergement au Québec qui hébergent chaque année près de 3000 femmes et leurs 1500 enfants, victimes de violences conjugale et familiale, de traite et de violences basées sur l’honneur, d’agressions et d’exploitation sexuelles, etc. Elles répondent à plus de 50 000 appels et assurent plus de 175 000 suivis individuels. Elles soutiennent, via leurs services externes, plus de 5000 femmes et enfants. La FMHF représente également près de 150 unités de deuxième étape dans une quinzaine de ressources, qui accueillent les femmes et leurs enfants pour des séjours plus longs.