La violence psychologique peut être une forme de violence conjugale

voir_la_violence

Selon l’organisme, peu de gens sont au courant des séquelles que peuvent laisser des commentaires dénigrants incessants du conjoint et la manipulation qu’il peut exercer sur l’autre membre du couple.

La nouvelle campagne vise à sensibiliser l’entourage et les proches des victimes à cette réalité.

« La violence psychologique peut être difficile à identifier parce qu’elle est subtile. Pourtant, elle est toujours la première à se manifester et accompagne toutes les autres formes de violence. » Maïra Martin, directrice générale d’AOCVF

Il est d’autant plus important, ajoute Mme Martin dans une déclaration écrite, « d’apprendre à reconnaître cette violence psychologique et d’en voir les signes assez tôt ».

Les affiches conçues pour cette campagne montrent l’emprise du conjoint, dont la main accompagne la femme partout.

La femme qui fait l’objet d’une surveillance constante, de propos dénigrants constants, d’insultes, d’intimidation, en vient à intérioriser ces propos et à perdre son estime de soi, soutient l’organisme. Elle peut en venir à croire qu’elle mérite cette violence et le conjoint a ainsi plus de facilité à la contrôler.

Selon Mme Martin, si un proche soupçonne un cas de violence psychologique, il doit tenter d’en parler subtilement à la victime.

« C’est d’aller la voir pour confirmer les soupçons, pas d’y aller brutalement », soutient Mme Martin. « C’est d’y aller de façon subtile, de dire par exemple : « Hé, hier soir j’ai entendu des blagues. Moi, personnellement, ça m’a pas fait rire. Comment tu t’es sentie? » »

Maïra Martin ajoute qu’il n’est pas rare de voir la femme nier la violence. Il faudra de la patience et plusieurs conversations avant de lui faire comprendre ce qu’il se passe vraiment dans le couple.

La campagne s’articule autour d’affiches visuellement fortes, de la création d’un site Internet, voirlaviolence.ca, et d’outils de sensibilisation donnant des signes avertisseurs de la violence psychologique ainsi que d’une vidéo publicitaire de 30 secondes

Sources : Ici. radio-canada.ca 

photo : Christian Milette