Une étude scientifique confirme : La violence conjugale nuit au foetus.

Cette étude est la première à s’intéresser au lien entre les agressions subies par les femmes pendant leur grossesse et les problèmes émotionnels ou behavioraux de leurs enfants pendant leur première année de vie.

Ces enfants sont plus susceptibles que les autres de souffrir de cauchemars, de sursauter facilement, d’éviter les contacts physiques ou d’être dérangés par des sons forts ou un éclairage intense.

L’étude de 182 mères âgées de 18 et 34 ans a décelé un lien étonnamment étroit entre les agressions prénatales subies par la mère aux mains d’un conjoint et les symptômes de traumatisme postnatal chez son bébé.

Ce lien persistait même en tenant compte de facteurs comme la toxicomanie de la mère, son âge ou son revenu.

La chercheure Alytia Levendosky croit que les agressions font augmenter les niveaux de cortisol dans l’organisme de la mère et, par conséquent, dans le foetus. Le cortisol est une substance neurotoxique qui endommage le cerveau quand elle dépasse certains niveaux.

Mme Levendosky croit que cette découverte pourrait avoir des répercussions importantes, puisque plusieurs femmes croient qu’il leur suffira de quitter leur partenaire violent avant que l’enfant ne soit assez vieux pour être conscient de la situation.

L’étude est publiée dans le journal scientifique Child Abuse & Neglect.

Journal La Presse