À la mémoire de Daphné

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Même si ces outils existent, ils ne sont pas suffisamment utilisés. Le drame de Daphné Huard-Boudreault n’est malheureusement pas unique en son genre, souligne Manon Monastesse. Elle cite l’histoire tragique de Maria Altagracia Dorval, tuée par son ex-conjoint, en 2010, six jours après avoir porté plainte à la police pour des menaces de mort. Même si les cinq policiers du SPVM qui sont intervenus dans son dossier ont été blanchis en déontologie, son histoire soulève les mêmes questions troublantes que celle de Daphné Huard-Boudreault. 

Si de grands progrès ont été faits en matière de prévention, trop de policiers ont encore du mal à distinguer les conflits de couple des conflits de violence conjugale où le conjoint veut exercer un contrôle, croit Manon Monastesse. On tend aussi à banaliser la situation quand il s’agit de jeunes couples. Comme si le harcèlement dans un tel cas n’était qu’une manifestation banale de jalousie, plutôt qu’un acte criminel. Comme si ce n’étaient que des amourettes et que c’était moins grave.