Les maisons d’hébergement pour femmes violentées lancent un cri d’alarme

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Alors que les 4000 acteurs du mouvement communautaire se rassemblaient à Québec ce 27 septembre pour demander une hausse significative du financement, les deux organismes de Longueuil ont également alerté la population sur la dégradation de leur situation financière. Ces derniers indiquent qu’ils sont désormais obligés de restreindre leur offre de services pour les femmes et les enfants victimes de violence conjugale. Or, les besoins d’accompagnement, les signalements provenant d’institutions et les suivis en externe ont explosé au cours des cinq dernières années, mais les deux ressources de la Rive-Sud n’ont plus la capacité de répondre à toutes ces demandes.

Par ailleurs, elles rappellent que la ministre des Services sociaux Lucie Charlebois a accordé l’une des plus faibles indexations des dix dernières années, soit 0,7%, pour le Programme de soutien aux organismes communautaires.

L’adjointe à la direction de Carrefour pour Elle, Marie-Christine Plante, soutient que cela représente un appauvrissement considérable pour l’ensemble des groupes communautaires, plaçant en situations déficitaires les maisons d’hébergement.

«En 42 ans, nous qui avons toujours été innovantes et avons géré les finances avec soin, on se retrouve dans le rouge!», s’alarme Marie-Christine Plante en rappelant que, depuis 2008, les indexations n’ont pas suivi l’évolution du coût de la vie et «forcent les gestionnaires à restreindre les dépenses et diminuer leurs services auprès des victimes».

«Nous avons des listes d’attente, ont ajouté les deux directrices générales des maisons d’hébergement, Marlène Poirier et Deborah Pearson. Il y a donc des femmes qui ne peuvent pas obtenir d’aide immédiatement. Et si elles vont au CLSC de leur quartier, elles se font dire de contacter les maisons d’hébergement. On se retrouve alors avec l’odieux de leur dire d’attendre… C’est révoltant!». 

Source : Le Courrier du Sud