L’État ne doit pas déléguer ses responsabilités aux organismes communautaires, c’est à lui d’offrir les services publics

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Montréal, le 13 septembre 2015. Les organismes communautaires œuvrant en santé et services sociaux (OCASSS) profitent de cette semaine de rentrée parlementaire pour rappeler au gouvernement qu’ils ne sont pas des prestataires de services. Depuis la sortie du rapport Robillard, et connaissant l’avis de certains ministres sur le sujet, ces 3000 organismes sont fort inquiets de l’accueil que pourraient recevoir certaines des recommandations du rapport, principalement celles visant à privatiser les services publics. Dans le cadre de la campagne Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire, ils continueront de se mobiliser contre ces orientations ainsi que pour un meilleur soutien de leur mission.

Dans son rapport, la Commission de révision permanente des programmes (Commission Robillard) recommande d’évaluer qui, des entreprises, des organismes communautaires ou de l’État, est le plus apte à offrir le service le plus performant à meilleur coût. « Nous nous opposons fermement à cette recommandation qui invite l’État à se désengager de ses responsabilités pour faire des économies » de s’indigner Mercédez Roberge, co-porte-parole de la campagne (pour la Table).  « Les expériences passées nous le démontrent : pour assurer qualité et accessibilité, les services publics et les programmes sociaux doivent être dispensés par l’État » ajoute-t-elle. 

Cette recommandation n’est pas sans rappeler les propos du ministre Leitao qui affirmait, en octobre dernier, que les organismes communautaires pourraient livrer les services et programmes que l’État souhaite délaisser. « Bien que le Premier ministre ait alors contredit les affirmations de son ministre, le gouvernement se dirige actuellement dans cette voie ! » de s’indigner Hugo Valiquette, co-porte-parole de la campagne (pour la CTROC).

Les organismes communautaires visent la transformation sociale et une plus grande participation citoyenne et non à remplir le rôle de l’État. Ils ont été mis en place par les communautés pour répondre à des besoins identifiés par celles-ci et à offrir des activités spécifiques. Pour réaliser pleinement leur mission, qui selon le gouvernement est essentiel, le manque à gagner est grand. Cela fait maintenant trois ans que les OCASSS mènent la campagne Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire pour demander ce rehaussement financier et la mise en place d’un véritable programme national.  « En plus de faire la sourde oreille à ces demandes, voilà qu’il tente de nous renvoyer des responsabilités qui lui appartient ! » de soulever les co-porte-parole.. 

Pour défendre leur mission et réclamer un financement adéquat, les OCASSS organiseront différentes actions au cours de l’automne. Les groupes seront de même aux côtés des autres mouvements sociaux pour dénoncer les coupes dans les services publics et les programmes sociaux et pour mettre de l’avant des solutions fiscales plus justes.

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Renseignements : 

Kim De Baene 514-222-4912 (cellulaire)

jesoutienslecommunautaire.org / @OCASSS