Lancée sous l’impulsion de l’Islande et du Suriname dans le cadre d’une réunion de haut-niveau organisée les 14 et 15 janvier au Siège des Nations Unies, l’initiative « Barbershop Conference » avait pour objectif de changer la façon dont les hommes parlent et expriment leur engagement en faveur de l’égalité des sexes.
A cette occasion, des dignitaires de l’ONU, des hauts responsables internationaux et des experts sur des questions variées étaient encouragés à partager leur propre expérience sur le thème de l’égalité des sexes et à manifester leur engagement en faveur de HeForShe, une campagne de solidarité pour la réduction des inégalités entre hommes et femmes à l’initiative d’ONU-Femmes.
« Cette initiative ‘Barbershop Conference’ vise à nous remettre en question, pour que nous nous débarrassions de nos clichés et changions nos comportements », a déclaré le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, dans un discours prononcé à cette occasion. « Fondamentalement, il s’agit de faire de l’égalité des sexes une cause aussi bien pour les hommes que pour les femmes ».
« Historiquement, les femmes et les filles ont été les fers de lance de la lutte contre les inégalités entre les sexes », a déclaré le 69ième Président de l’Assemblée générale de l’ONU, Sam Kutesa, également présent à l’évènement. « De plus en plus, cependant, le monde est forcé de reconnaître que pour atteindre l’égalité des sexes, nous avons besoin de la participation active de tous les segments de la société et que les hommes et les garçons ont un rôle crucial à jouer ».
« Comme je l’ai dit lors de l’événement HeForShe, les vrais hommes ne craignent pas les femmes », a ajouté M. Kutesa. « Si vous voulez être appelé un ‘vrai homme’, ne tirez pas votre force de l’oppression des femmes ».
« Des zones de conflit à la maison, un très grand nombre de femmes et de filles sont confrontées à des niveaux inacceptables de violences et d’abus », a quant à lui déclaré M. Eliasson, abordant la question de la violence envers les femmes. « Cet affront à la dignité humaine doit prendre fin ».
« Le Secrétaire général, Ban Ki-moon, et moi-même sommes convaincus que ce siècle doit être celui des femmes et des filles », a poursuivi le Vice-Secrétaire général, ajoutant que la proportion de femmes parlementaires dans le monde avait presque doublée en l’espace de deux décennies. « Mais après 20 ans, nous en sommes encore à seulement à 1 femme sur 5 représentants – ce n’est pas suffisant », a-t-il ajouté.
« S’agissant de la représentation politique et de l’autonomisation économique des femmes, il existe encore bien des lacunes dans les dispositions constitutionnelles et législatives actuelles – même si presque tous les pays ont ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes », a regretté M. Eliasson. « Atteindre cet équilibre suppose que nous – et par nous, je veux dire les hommes – jouions un rôle plus important dans la réalisation de ce changement transformationnel nécessaire ».
Source : Centre d’actualités de l’ONU