Ottawa, le 23 mars- – Hébergement femmes Canada (HFC) constate avec plaisir que le gouvernement fédéral va oeuvrer à l’élaboration d’une stratégie nationale pour lutter contre la violence fondée sur le sexe. Notre organisation plaide pour une telle stratégie depuis plusieurs années.
«Le gouvernement doit absolument exercer son leadership dans la lutte contre la violence faite aux femmes et la violence fondée sur le sexe», déclare Lise Martin, directrice générale d’HFC. «Pour que les femmes de toutes les régions du pays aient accès à des niveaux de services comparables, nous avons besoin de leadership au palier fédéral.» Même si ce nouvel investissement de 101 millions répartis sur 5 ans est bienvenu, il ne reflète pas la gravité de la pandémie qu’est la violence faite aux femmes.
En annonçant une stratégie nationale sur le logement et sur la violence fondée sur le sexe, le gouvernement fédéral a mis en marche des mécanismes ayant le potentiel d’avoir un impact considérable sur la vie des femmes et des enfants fuyant la violence. Mais pour que ce potentiel devienne réalité, une étroite collaboration sera essentielle entre les deux stratégies. «Nous craignons que le lien important entre la violence faite aux femmes, le logement et l’itinérance ne soit pas pris en compte dans la manière dont les programmes seront mis en place», ajoute Lise Martin. «Nous croyons que le gouvernement fédéral doit également faire preuve de leadership dans ce domaine. Les maisons d’hébergement locales ne devraient pas avoir la responsabilité de plaider auprès des gouvernements municipaux pour s’assurer que l’on tienne compte des besoins des femmes fuyant la violence dans l’élaboration des stratégies de logement. En l’absence de leadership au palier fédéral, les femmes seront à nouveau confrontées à un mélange disparate de services.»
Les programmes annoncés dans le budget d’hier offrent une occasion unique de changement. HFC accueillerait l’occasion de collaborer avec le gouvernement fédéral au développement de programmes de formation pour les juges, la police et les militaires.
L’introduction d’une analyse comparative entre les sexes (ACS) est un premier pas important dans la bonne direction. Condition féminine Canada, le ministère fédéral chargé de mener une ACS, n’a toutefois pas reçu d’augmentation de son budget très modeste. Comme nous le savons, il y a des limites à faire plus avec un minimum de ressources.