Intitulée « De villes en villages pour le droit au logement », il s’agit d’un parcours de plus de 500 km ; c’est sans doute son projet le plus ambitieux. Toutes les personnes ayant à cœur le droit au logement sont invitées à s’y joindre pour une ou plusieurs journées.
L’objectif est d’interpeler les deux paliers de gouvernement sur les graves dénis du droit au logement qui accablent les ménages locataires à faible revenu et sur l’insuffisance des investissements dans le domaine du logement social.
Le droit au logement est malmené
Selon le recensement de 2016, 457 275 ménages locataires du Québec consacrent plus que la norme de 30 % de leur revenu pour se loger. Des centaines de milliers de personnes vivent dans des logements trop chers, en mauvais état, voire insalubres, ou trop petits. Ces mauvaises conditions de logement ont des impacts directs sur leur sécurité, leur santé et la pleine jouissance de leurs droits.
Les gouvernements n’investissement pas à la hauteur des besoins
Depuis 5 ans, seulement 9953 nouveaux logements sociaux on été livrés au Québec, alors que près de 40 000 ménages sont inscrits sur une liste d’attente pour un logement public (HLM), sans compter tous ceux espérant obtenir un logement dans une coopérative ou un OSBL d’habitation.
En 2017, le gouvernement Couillard n’a budgété que 255 millions $, pour réaliser 3000 nouveaux logements sociaux, malgré des surplus de 4,4 milliards $ et une remise de 2,3 milliards $ en baisses d’impôts. Son manque d’investissements dans le logement social n’est donc pas un problème d’argent, mais bien de volonté politique.
Du côté d’Ottawa, la majorité des sommes allouées dans la Stratégie canadienne sur le logement seront dépensées après les élections, dans un deuxième mandat hypothétique du gouvernement Trudeau. Il fait attendre inutilement les ménages mal-logés et les personnes sans-abris. On ne sait pas quelle part sera allouée au développement de nouveaux logements sociaux et à l’aide aux ménages à faible revenu.
La marche « De villes en villages pour le droit au logement » vise à :
- rendre visible les problèmes des personnes mal-logées;
- renforcer les solidarités entre locataires, avec la population et avec les ou groupes alliés du mouvement pour le droit au logement ;
- obtenir des gouvernements fédéral et québécois des investissements suffisants pour répondre aux besoins les plus urgents, c’est-à-dire réaliser, au Québec, 50 000 nouveaux logements sociaux, en 5 ans.
Ensemble, on avance!
Le 2 septembre 2018, des marcheuses et des marcheurs donnent le coup d’envoi en partant de la Colline parlementaire, à Ottawa. Leur programme est de marcher de 15 à 25 km par jour.
La marche fera halte dans 28 villes et villages du Québec.
Des activités sont organisées tout au long du parcours, dont une mobilisation à mi-parcours, à Montréal, le 13 septembre. La marche culmine en une grande manifestation de clôture à Québec, le samedi 29 septembre, à la veille des élections générales et de la Journée mondiale de l’habitat.
D’autres détails suivront sous peu.
Retrouvez tout matériel d’information et de mobilisation sur le site du FRAPRU
Pour vous inscrire à la marche, contactez le groupe logement membre du FRAPRU le plus près de chez-vous.
Sources : FRAPRU
image : Mathieu Delhorbe