Élection d’un nouveau gouvernement : des changements espérés en éducation des adultes et en condition féminine

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Remettre sur les rails l’éducation des adultes

Le CDÉACF fait partie d’un réseau d’organisation et de chercheures en éducation des adultes qui a lancé une plateforme politique le 8 septembre dernier. Le Parti Libéral du Canada est l’un des trois partis qui avaient répondu aux questions soulevées par la plateforme. Dans ses réponses, le parti s’est notamment engagé, s’il était élu, à procéder à une augmentation annuelle de 500 millions de dollars du financement des ententes sur le développement du marché du travail conclues avec les provinces de même qu’une augmentation annuelle de 200 millions de dollars du financement des provinces et territoires pour former les travailleuses et travailleurs qui ne sont actuellement pas admissibles aux formations financées par le fédéral. Le parti promettait également de reconduire et accroître de 50 millions de dollars le financement accordé à la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones (SFCEA).

« Si le nouveau gouvernement réalise ces engagements en investissant réellement ces montants, il s’agit d’une bonne nouvelle pour le développement des compétences et l’éducation des adultes », a commenté Rita Cummings, présidente du conseil d’administration du CDÉACF. « Cependant, l’ensemble des réponses du parti présentait une vision plutôt réductrice de l’éducation des adultes qui la place uniquement sous l’angle de l’emploi et du marché du travail, et cela, ça nous inquiète un peu », nuance Mme Cummings.

« Les libéraux n’ont également pris aucun engagement concret en ce qui concerne le financement des groupes nationaux comme le CDÉACF, qui jouent un rôle essentiel auprès des groupes provinciaux et locaux en éducation et alphabétisation des adultes » a ajouté Mme Mona Audet, vice-présidente du conseil d’administration et porte-parole nationale de l’organisation.

Mettre fin aux reculs en condition des femmes

Le CDÉACF souhaite d’abord saluer l’engagement que M. Trudeau a réitéré au lendemain de son élection de nommer un conseil des ministres paritaire. « C’est un très bon départ », a commenté Mme Audet.

Lors du débat spécial sur le droit des femmes organisé par des groupes de la société civile réunis sous le vocable « Upfordebate » et diffusé sur les sites internet des journaux Le Devoir et Toronto Star, Justin Trudeau a déclaré être féministe. « Nous avons donc des attentes élevées quant à la prise en compte dans les politiques de son gouvernement des femmes et des enjeux qui les touchent » a résumé pour sa part Mme Geneviève Dorais-Beauregard, directrice générale de l’organisation.

Parmi ces attentes, figurent le réinvestissement dans les budgets et les programmes de Condition féminine Canada qui ont été profondément réduits sous l’ancien gouvernement et le déclenchement d’une enquête nationale sur les femmes autochtones assassinées et disparues. « Lors de son passage à l’émission Tout le monde en parle sur les ondes de la télé d’état, M. Trudeau s’est engagé à déclencher cette enquête » a rappelé Madame Dorais-Beauregard.

Le Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF) est un centre d’expertises et de documentation qui, depuis 1983, collecte, diffuse, et rend accessibles, en français, les savoirs et les savoir-faire aux milieux de l’éducation, de la formation et de l’alphabétisation des adultes ainsi qu’à tous les milieux de la condition des femmes du Québec et des communautés francophones du Canada. Il offre également à ces mêmes milieux des outils d’information d’avant-garde et des formations sur les TIC et la gestion documentaire.

Pour consulter l’entièreté des réponses du parti libéral aux questions du réseau de chercheures et d’organisations en éducation des adultes : http://cdeacf.ca/sites/default/files/editor/reponsesplcelections2015_lpcanswers.pdf

Pour en savoir plus sur le CDÉACF : www.cdeacf.ca