Des codes de bonnes pratiques et des programme de résistance contre les agressions sexuelles dans les universités américaines et canadiennes

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Es-tu d’accord pour que je t’embrasse? Coche la case…

Les élégantes universités américaines, modèles mondiaux qui paradent au top des classements chinois (Shanghai) et suédois (Nobel) sont-elles devenues des lieux dangereux pour les filles ? On y fait de la science, on veut y changer le monde comme à Stanford, préparer les cerveaux à imaginer des bio-nourritures, des modes de déplacement inédits, des services de télécoms impensés. Mais dans ce pays du politiquement correct qui passe par un prohibitionnisme où la majorité se shoote aux sodas, les jeunes logés à l’écart sur les campus y pratiquent l’alcoolisme festif et intempestif. Des fêtes d’un genre assez brutal qui promeut la biture express ( binge drinking ), pratique barbare de violente consommation d’alcool pour atteindre l’ivresse très vite. Celles qui y succombent se réveillent souvent violées.

Comment endiguer cette violence ? Sans doute pas par une simple prévention… Laure Mandeville qui a enquêté à l’université de Virginie raconte que se pratiquent des séminaires d’enseignement du « sexe par consentement » : un règlement est appliqué à la lettre pour codifier les étapes d’une relation (Es-tu d’accord ? Pour que je t’embrasse, que je pose ma main…) Apple avait même imaginé une application Good2Go pour un consentement « digital » jugé, au final, trop cru !

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Enseigner aux jeunes femmes à prévenir une agression sexuelle dans les universités canadiennes

Pour la première fois, une formation sur la résistance fait l’objet d’une étude scientifique à grande échelle. L’étude menée par l’Université de Windsor a impliqué 893 étudiantes de trois universités canadiennes. La moitié d’entre elles ont reçu une brochure de sensibilisation, tandis que l’autre moitié a pris part à un programme de résistance contre les agressions sexuelles d’une durée de 12 h.

Les résultats sont éloquents : enseigner aux jeunes femmes à prévenir une agression sexuelle diminue de moitié leur risque d’être violée l’année suivante, selon l’étude publiée dans le New England Journal of Medicine.

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