En ce qui concerne le bilan du plan d’action gouvernemental 2008-2013 en matière d’agression sexuelle, la Fédération partage l’analyse développée par certains groupes de femmes qui ont également présenté des mémoires dans le cadre de la présente commission à savoir la Fédération des femmes du Québec, le Réseau québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel et le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale. Bien que de nombreuses actions aient été mises de l’avant, celles-ci ne semblent pas suffisantes et ne s’attaquent que peu aux causes profondes des agressions sexuelles.
En ce sens, la Fédération est particulièrement préoccupée par le fait qu’un recul de l’analyse sociale de la problématique a été remarqué au niveau du plan d’action 2008-2013. Comme vous pourrez le voir dans ce mémoire, la problématique des agressions sexuelles et plus largement de toutes les formes de violences exercées à l’égard des femmes ne peut être réduite à une responsabilité individuelle. Elle s’inscrit plutôt dans une dynamique sociale empreinte de rapports inégalitaires entre les femmes et les hommes. Or, pour comprendre cette dynamique sociale et s’attaquer aux causes profondes des agressions sexuelles, il est impératif de développer une telle analyse sociale et d’élaborer des pistes d’action qui en tiennent compte.