Voici les principaux lacunes et obstacles pour les femmes victimes de violence qui portent plainte et celles qui cheminent dans le système judiciaire criminel :
- Le manque de connaissances sur les femmes victimes de violences : préjugés, culture du viol1 et victimisation,
- Le manque de formation de certains-es acteurs-trices judiciaires sur les violences,
- L’accueil, la présence d’une culture du viol, les préjugés sur les femmes victimes de violences,
- Le manque de connaissances quant aux différentes formes et aux conséquences de ces violences sur les femmes,
- Le manque de connaissances quant à la vulnérabilité accrue de celles qui sont confrontées à différents obstacles imbriqués, engendrés par les inégalités sociales,
- Le premier contact avec les acteurs-trices judiciaires est déterminant pour la confiance des femmes.
La réponse initiale des policiers-ères, après la décision de porter plainte, est cruciale pour mettre les femmes en confiance. Ce premier contact déterminera si la victime percevra l’agression comme un crime ou comme un acte dont elle est responsable. Cette distinction déterminera également sa perception du système judiciaire comme une avenue (ou non) pour traiter le crime dont elle a été victime. Ce premier contact se doit donc d’être exempt de préjugés et adapté à des femmes ayant un vécu de violence.