Collectiviser les difficultés vécues pour reprendre du pouvoir

Campagne

8 mars, Journée internationale des droits des femmes.

Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, la FMHF est fière de vous partager la capsule vidéo “Collectiviser les difficultés vécues pour reprendre du pouvoir”, réalisée en collaboration avec les maisons d’hébergement et les femmes qu’elles accompagnent.

Cette capsule vidéo met en scène un atelier de Kinstugi offert à des femmes qui ont pu être accompagnées par des maisons d’hébergement. Le Kinstugi est l’art japonais de recoller les morceaux d’une pièce de porcelaine brisée, en la magnifiant d’une laque dorée. La pièce s’en trouve altérée, mais renforcée par les traces du chemin parcouru pour se reconstruire.

 

Cette capsule vidéo s’adresse aux femmes qui luttent pour se reconstruire face aux violences vécues et souligne le chemin qu’elles parcourent dans leur reprise de pouvoir. Les stratégies déployées pour survivre, pour sortir de la violence, les étapes qu’elles réalisent quotidiennement et les traces que cela laisse, transforment singulièrement chacune des femmes. La capsule souligne aussi la solidarité qui se construit en maison d’hébergement, lorsque les femmes collectivisent leurs difficultés vécues. Cette capsule s’adresse donc également aux équipes des maisons d’hébergement, qui travaillent en alliance avec ces dernières dans leur reprise de pouvoir.

Nous saluons toutes les femmes et les filles qui
chaque jour luttent pour se reconstruire malgré les obstacles. 
Cette vidéo leur est dédiée.  

 

À travers cette vidéo, nous souhaitons rappeler que la violence envers les femmes et les conséquences qui en découlent constituent un problème sociétal et non pas un problème individuel : aucune femme n’est responsable de la violence qu’elle subit. En effet, les réactions des femmes face aux violences sont valides, quelles qu’elles soient:  ce sont des réactions normales à des situations anormalesIl est possible de sortir de la situation de violence, de se reconstruire et d’atténuer les impacts de la violence vécue, grâce notamment à des stratégies mises en place pour y faire face : l’intervention féministe intersectionnelle est un outil précieux pour y arriver, et les maisons d’hébergement pour femmes violentées existent pour accompagner les femmes. 

 

 

Les maisons d'hébergement de première étape hébergent chaque année près de          2 500 femmes et leurs 1 500 enfants, victimes de violences conjugale et familiale, de traite, de violences basées sur l’honneur, d’agressions et d’exploitation sexuelles, de traite, etc. Elles effectuent près de 80 000 appels, 48 000 rencontres de suivi individuel et plus de 2 000 accompagnements. Elles soutiennent également près de 6 000 femmes et enfants via leurs services externes.Les maisons d'hébergement de 2e étape, elles, accueillent les femmes et leurs enfants pour de l’hébergement à plus long terme assurant ainsi leur sécurité physique et psychologique afin de favoriser une reprise de pouvoir sur leur vie.

Le travail effectué en maison d’hébergement est inestimable, précieux et nécessaire.