Violence envers les femmes autochtones : l’Ontario fait le point sur sa stratégie

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Mercredi, le ministre des Affaires autochtones, David Zimmer, et la ministre des Services à l’enfance et à la jeunesse et ministre déléguée à la Condition féminine Tracy MacCharles, ont fait le point sur les progrès en lien avec la mise en place de cette stratégie. Diverses initiatives ont déjà été mises en place et continueront d’être déployées dans les différentes communautés autochtones de l’Ontario au cours des prochaines années.

Parmi ces stratégies, le programme « Kizhaay Anishinaabe Niin » (Je suis un homme gentil), vise à former des hommes pour qu’ils deviennent des ambassadeurs auprès de leur communauté et en particulier des hommes incarcérés, en probation ou en libération conditionnelle.

En tout, la stratégie vise six secteurs d’intervention : le soutien aux enfants et aux familles, la guérison dans les communautés, le secteur de la justice, la prévention, le leadership et l’acquisition de données sur la violence faite aux femmes.

En termes de justice, la province compte créer une nouvelle loi qui permettrait de venir en aide aux survivantes de la traite de personnes en améliorant leur sécurité et en leur donnant accès à des recours pour obtenir des compensations financières.

L’Ontario propose également 10 mesures qui devraient être mises en place par Ottawa. Selon la province, le gouvernement fédéral devrait jouer un rôle dans la mise en place d’un groupe de travail pancanadien sur la justice et mieux former les membres du milieu policier à intervenir en respectant la culture autochtone.

Selon les statistiques provinciales, une femme autochtone est trois fois plus susceptible d’être victime d’un acte de violence qu’une femme non autochtone.

Des intervenants du milieu communautaire qui travaillent auprès des Premières Nations affirment que des changements positifs ont commencé à se faire sentir mais qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour effectuer les changements systémiques qui sont nécessaires pour éliminer la violence envers les femmes dans les communautés autochtones.

Entre autres, Sylvia Maracle, qui est directrice générale de l’Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres, voit du progrès du côté législatif.

« Nous avons commencé à voir des changements systémiques et sur le plan législatif. Nous devons toujours nous assurer d’atteindre l’égalité des genres dans nos communautés et il reste beaucoup de travail à faire. » – Sylvia Maracle, directrice générale de l’Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres 

Paru sur Ici.Radio-Canada.ca

crédits photo: Katherine Brulotte