Violence conjugale – l’inaction qui tue

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Le meurtre de Daphné Boudreault, 18 ans, témoigne des lacunes dans l’intervention policière en matière de violence conjugale.

Le meurtre de Daphné Boudreault, d’une implacable sauvagerie, n’échappe pas à la funeste logique du fait divers. Les déchaînements de violence sont indissociables des aléas du hasard dans son expression la plus sinistre.

Au contraire, quatre policiers se sont contentés d’une discussion avec l’homme dont ils n’ont pas su évaluer la dangerosité. Selon Manon Monastesse, directrice de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF), l’affaire Boudreault est la « chronique d’une mort annoncée ». Les policiers n’ont pas su reconnaître les signes avant-coureurs d’une situation explosive : plainte antérieure de violence conjugale, rupture récente, harcèlement, menaces, jalousie maladive, idéation suicidaire… La Régie intermunicipale de police de Richelieu–Saint-Laurent aurait dû savoir que Daphné Boudreault était à risque.