En ce 1er mai, un nombre inégalé d’organismes communautaires œuvrant en santé et services sociaux (OCASSS), réunis sous la campagne Je tiens à ma communauté> Je soutiens le communautaire, seront en grève et participeront aux multiples actions organisées à la grandeur du Québec.
Ces organismes répondent à l’appel à la mobilisation contre les mesures d’austérité provenant de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics (Coalition Main rouge). Au ras-le-bol général, s’ensuit la riposte générale.
« En novembre dernier, des centaines d’OCASSS avaient fermé pour cause d’austérité pendant l’action « 225 minutes pour 225 millions $ ». Cette fois-ci, plus de 500 OCASSS feront la grève toute la journée, soit plus de la moitié des 900 organisations sociales ayant annoncé un débrayage. À ce nombre, soulignons que des centaines d’autres groupes participeront aux mobilisations publiques et aux actions surprises. » de dire Mercédez Roberge, co-porte-parole de la campagne. « Et si le gouvernement ne change pas de cap, il faut s’attendre à des mobilisations de plus en plus importantes des organismes dans les prochains mois » continue-t-elle.
Parmi les OCASSS en grève ou qui participent aux diverses actions, nommons les organismes jeunesse, centres et ressources pour les femmes, groupes de bénévoles, banques alimentaires, ressources pour personnes toxicomanes, groupes d’entraide, organismes de prévention de la violence, centres communautaires, cuisines collectives, etc.
« Les conséquences des coupures et des compressions dans le réseau public se font grandement ressentir au sein des groupes. Que ce soit au niveau de la prévention ou de l’aide en situation de crise, les organismes constatent une augmentation importante des besoins, de la détresse, mais aussi de la colère » de déplorer Sébastien Rivard, aussi co-porte-parole de la campagne. « La situation est tout simplement intenable, d’autant plus que le sous-financement des organismes était déjà dénoncé depuis de nombreuses années » ajoute-t-il.
« Pour atteindre l’équilibre budgétaire, le gouvernement met des personnes de côté plutôt que d’opter pour des solutions fiscales justes. Les choix du gouvernement auront des conséquences désastreuses : augmentation de l’itinérance, personnes aînées laissées à elles-mêmes, mesures pour l’égalité homme-femme abolies, personnes handicapées dont les besoins sont niés, en sont quelques exemples » réaffirment les porte-parole.