Le collectif est composé de la Fédération des femmes du Québec, de groupes communautaires de défense des droits des femmes et des instances en condition féminine des syndicats québécois.
Il demande notamment :
- la hausse du salaire minimum à 15 $;
- un réinvestissement massif dans le domaine de la santé et des services sociaux;
- un réinvestissement dans les centres d’aide aux femmes;
- des moyens pour lutter contre la violence faite aux femmes;
- une loi-cadre sur l’égalité contenant des mesures permettant une réelle conciliation travail-études-famille;
- l’arrêt de la discrimination envers les femmes autochtones et immigrantes.
Et le choix des lieux de la manifestation est en lien direct avec ces revendications.
« Les infirmières et les femmes qui travaillent en santé, on sait comment leurs conditions sont difficiles. On doit réinvestir dans les humains qui prennent soin de nous, en santé, en services sociaux, en éducation, après des années de coupures et d’austérité », explique la présidente de la Fédération des femmes du Québec, Gabrielle Bouchard.
« Par ailleurs, les agences de placement sont représentatives de l’autonomie économique fragile des femmes, puisque souvent elles paient le salaire minimum. Rappelons que 60 % des personnes qui ont le salaire minimum sont des femmes. Pour nous, le salaire minimum qui va augmenter bientôt à 12 $ garde les personnes dans la pauvreté », poursuit-elle.
La violence faite aux femmes
Le Collectif 8 mars veut aussi rappeler l’importance du mouvement #moiaussi sur les réseaux sociaux, et demande à toutes les femmes qui ont été harcelées ou agressées sexuellement de l’afficher sans honte par l’intermédiaire du mot-clic #moiaussi.
Gabrielle Bouchard, qui indique que le mouvement a permis une prise de conscience collective du traitement réservé aux femmes, tient à ce qu’on y ajoute aussi le mot-clic #capassepu.
« C’est important de dire que ça ne passe plus dans nos gestes quotidiens de siffler une femme dans la rue ou de faire des commentaires déplacés. Collectivement, on doit se dire qu’on n’accepte plus le sexisme et la discrimination envers les femmes », dit-elle.
Journée très chargée pour la ministre Hélène David
La ministre de la Condition féminine, Hélène David, a ponctué sa journée d’une dizaine de rencontres avec des groupes de femmes, commençant sa journée à l’Institut de cardiologie. Elle a fait valoir son travail et celui du gouvernement, notamment dans l’aide aux femmes victimes de violence.
Hélène David a rappelé l’annonce faite la veille d’un investissement, en argent frais, de 6,4 millions de dollars dans les maisons d’hébergement. « Cet argent-là est très bien accueilli, parce qu’il y a des maisons totalement non financées et des maisons financées. Là, on finance tout le monde équitablement à hauteur de 27 000 $ par lit. »
Concernant l’équité salariale, la ministre a fait écho aux propos du premier ministre Philippe Couillard, à Paris.
« En matière d’équité salariale, on a quand même fait de grands, grands, grands progrès. Il y a beaucoup d’argent qui a été investi. L’équité salariale chez les fonctionnaires. Et il faut que cela se développe dans les entreprises, partout. Ce n’est pas normal qu’à travail égal les salaires ne soient pas égaux », a-t-elle souligné en entrevue à ICI RDI en fin de journée.
Sources : Ici.radio-canada.ca
photo : Radio-Canada