Communiqué sur PL70: L’aide sociale c’est déjà trop bas, ça ne se coupe pas!

Montréal, le 21 mars 2016 – La Coalition Objectif dignité (COD) dénonce de nouveau l’approche punitive du projet de loi 70 et coordonne une journée d’actions régionales dans le but de faire reculer le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais. Des actions auront lieu, aujourd’hui, à Montréal, en Estrie, en Mauricie, en Montérégie, dans le Centre-du-Québec et en Abitibi.

C’est aussi aujourd’hui que sont lancés un vidéo-viral et une campagne de lettres pour dénoncer le PL70 dans le cadre de la campagne « L’aide sociale c’est déjà trop bas, ça se coupe pas ! ». La Coalition Objectif dignité appelle tous les citoyens et toutes les citoyennes désirant faire leur part à écrire, appeler ou rencontrer leur député et à contacter directement le bureau de François Blais pour exprimer leur désapprobation, alors que l’Assemblée nationale devra bientôt se prononcer sur ce projet de loi.

« Les récentes déclarations du ministre Blais sur des pénalités « modérées, mais strictes » nous portent à croire que le projet de loi 70 serait maintenu tel quel, malgré l’opposition des groupes communautaires, des organismes en réinsertion sociales et employabilité, des syndicats et des partis d’opposition et les critiques de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse et de la Protectrice des citoyens », déplore Yann Tremblay Marcotte, du Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) et porte-parole de la Coalition.

Rappelons que le projet de loi 70 vise à imposer des mesures obligatoires, sans quoi le chèque de 623 $ par mois serait coupé. En obligeant les gens à y participer, ces mesures ne sont visiblement pas adaptées à leurs besoins et aspirations. « Ce que le ministre Blais ne comprend pas c’est que ce n’est pas seulement le montant de la coupure qui importe, mais le fait d’instaurer des pénalités et de créer des obligations qui ne répondent pas aux besoins et aux réalités des prestataires », dénonce Yann Tremblay Marcotte.

La prestation d’aide sociale ne permet déjà pas de répondre aux besoins de base, toute coupure est alors exagérée. « C’est un investissement qui rapporte de soutenir les gens avec des mesures volontaires et adaptées. De plus, on sait qu’il n’y a pas de problème de participation, la protectrice du citoyen ayant démontré que 75% des nouveaux bénéficiaires participent déjà aux mesures existantes! », d’ajouter Yann Tremblay Marcotte.