Montréal, le 15 mai 2019. La Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF) accueille favorablement les recommandations de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) concernant l’importance de la concertation entre la DPJ et les maisons d’hébergement, et ce, à l’échelle de la province.
Depuis des décennies maintenant, les maisons d’hébergement membres de la FMHF œuvrent activement pour l’amélioration des relations avec les DPJ partout au Québec. La FMHF a d’ailleurs participé au Comité de travail pour une action concertée auprès des enfants exposés à la violence conjugale et familiale, mis en place par le MSSS dans le cadre du plan d’action 2012-2017 en violence conjugale. Le comité a produit un rapport contenant diverses recommandations à l’hiver 2015.
Si plusieurs démarches ont été proposées dans ce rapport et au cours des années suivantes, très peu ont été mises en place. Il est dommage que de tels événements soient nécessaires pour améliorer les pratiques. Si les intervenants de la DPJ méritent tout notre respect pour leur travail difficile en contexte de pénurie de main d’œuvre et d’austérité, il n’en demeure pas moins que ces situations auraient pu être évitées.
En matière de pratiques prometteuses, la FMHF souligne l’importance de reconnaitre les multiples formes de violences dont sont victimes les femmes et leurs enfants. Il s’agit là d’une condition essentielle à la sécurité de ces femmes et enfants. L’ensemble des acteurs du réseau doivent être sensibilisés et formés à la question des violences et de leurs conséquences. La collaboration et la concertation doivent être pensées dans le respect des mandats de chacune des organisations. Finalement, il faut évidemment consolider le financement des maisons d’hébergement qui doivent composer avec des situations de plus en plus complexes.
La Fédération espère que les recommandations faites par la CDPDJ seront rapidement mises en œuvre. La FMHF répète qu’elle souhaite être une alliée dans l’amélioration des rapports entre la DPJ, et plus largement l’ensemble du RSSS, et les services essentiels de première ligne que sont les maisons d’hébergement pour femmes. De nombreuses avenues de collaboration permettraient d’améliorer le soutien que l’on apporte aux femmes violentées et à leurs enfants. La FMHF et ses membres souhaitent en être partie prenante.