Ottawa, le 15 juin 2020
C’est avec enthousiasme qu’Hébergement femmes Canada (HFC) reçoit un généreux don de 4,5 millions de dollars de la famille Rogers pour améliorer la vie des femmes et des enfants fuyant la violence, le don le plus important de l’histoire d’HFC.
«La COVID-19 nous a appris que la qualité d’un secteur est toujours à la mesure des gens qui y travaillent», a déclaré Lise Martin, directrice générale d’HFC. «Le personnel en maison d’hébergement a déployé beaucoup de créativité pour adapter leurs services en vue d’assurer la sécurité des femmes et de leurs enfants pendant la pandémie de la COVID-19. Ce cadeau de la famille Rogers fournira des ressources indispensables pour permettre à notre secteur de s’adapter à ces nouvelles réalités».
La pandémie de la COVID-19 a mis en évidence la violence à l’égard des femmes au Canada. Depuis l’introduction de la distanciation par l’UE, au moins 10 femmes et filles ont été tuées par des partenaires intimes ou des membres de la famille, et le pire meurtre de masse au Canada a été perpétré par un homme ayant des antécédents de violence conjugale.
«C’est un honneur pour notre famille de pouvoir faire sa part en vue d’aider la population et les familles canadiennes qui tentent de se remettre des énormes difficultés financières causées par la COVID-19, particulièrement les personnes qui ont déjà de graves problèmes financiers», a déclaré Martha Rogers, présidente de la Fondation Rogers. «Tout l’argent sera donné en 2020, afin que nous puissions avoir un impact aussi immédiat que possible.»
Une importante partie des fonds sera distribuée directement aux associations provinciales et territoriales de maisons d’hébergement pour renforcer les capacités de notre secteur dans tout le pays.
«En soutenant les associations provinciales et territoriales, la famille Rogers leur permettra de trouver sur place les solutions et les soutiens pour aider les maisons qui n’ont jamais cessé de fournir un hébergement d’urgence et d’autres services essentiels tout au long de cette crise», a déclaré Jo-Anne Dusel, coprésidente du conseil d’administration d’HFC et directrice générale de la Provincial Association of Transition Houses and Services of Saskatchewan (PATHS). «Ce don contribuera à renforcer la capacité des maisons d’hébergement à répondre à la violence des partenaires intimes dans le contexte de la pandémie actuelle et bien au-delà.»
Le reste des fonds sera utilisé pour bonifier la capacité des maisons d’hébergement de tout le pays à soutenir les femmes et les enfants qui fuient la violence dans une conjoncture en constante évolution. Ce don permettra d’optimiser la formation en matière de services offerts aux femmes marginalisées, en mettant l’accent sur les femmes des Premières nations, métisses et inuites. Les maisons pourront continuer à collaborer et à apprendre les unes des autres dans un nouveau contexte plus axé sur le numérique, ainsi qu’à contribuer au développement du Plan d’action national sur la violence faite aux femmes et de la Stratégie nationale sur le logement. Enfin, HFC prévoit lancer une campagne nationale de prévention, qui va inclure notamment une liste exhaustive des programmes destinés aux auteurs de violences.
«Ce don de la famille Rogers est très apprécié, car les besoins des maisons d’hébergement de première et deuxième étape ne cessent d’augmenter, trois mois après le début de la pandémie», a révélé Gaëlle Fedida, coprésidente du conseil d’administration d’HFC et coordinatrice de l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale au Québec. «Le financement provincial varie beaucoup, et ce montant important permettra au mouvement des maisons d’hébergement de consolider et de partager les meilleures pratiques».
Hébergement femmes Canada et ses 14 associations provinciales et territoriales membres sont extrêmement reconnaissantes envers la famille Rogers dont la générosité va soutenir une approche sur plusieurs fronts pour lutter contre la violence par les partenaires intimes et la violence conjugale au Canada. Nous ne voulons pas d’un «retour à la normale» après la pandémie en ce qui concerne la violence faite aux femmes. Ce don va nous aider à aller de l’avant en assurant la sécurité des femmes et des enfants.