Soutenir les femmes violentées : c’est drôlement sérieux !

 En présence de Marie-Lise Pilote, marraine de la maison l’Arrêt-Source venue témoigner des raisons de son engagement, elles ont fait le constat des nombreux et importants impacts de la violence dans la vie des victimes et du peu de solutions à disposition pour soutenir les femmes.

Depuis lundi, sont réunies près de 200 intervenantes et directrices de maisons d’hébergement pour femmes afin de discuter de la complexité croissante des situations des femmes qu’elles accueillent.

Après plusieurs années d’austérité, les maisons sont confrontées à une demande croissante et n’ont pas les moyens d’assurer un service équitable à toutes les femmes. Qu’elles soient ainées, immigrantes, allophones, itinérantes, devant composer avec une problématique de santé mentale ou de toxicomanie, victimes de traite, d’exploitation sexuelle ou de violence basées sur l’honneur : chacune a des besoins spécifiques auxquels les maisons tentent d’apporter une réponse adaptée et personnalisée.

Dans leur travail au plus près des femmes violentées vivant de multiples problématiques sociales, les intervenantes attestent des nombreux obstacles auxquels doivent faire face les femmes, notamment en termes de production de preuve de la violence, de capacités parentales, d’allongement des délais, de diminution des services ainsi que du manque de considération des impacts de la violence dans plusieurs milieux.  

« Je suis sensible aux réalités de toutes les femmes : on ne nait pas tous égaux », de dire Madame Pilote. « Il faut une cohérence des politiques en général, et surtout une véritable volonté politique, afin de répondre aux nombreux besoins des plus vulnérables, dont les femmes vivant de multiples problématiques sociales », d’affirmer Manon Monastesse, directrice générale de la FMHF et initiatrice de cette rencontre provinciale. « Il faut donner les moyens aux femmes de s’émanciper de la situation de violence qu’elles vivent », de rajouter Sylvie Bourque, présidente de la Fédération et directrice de la maison l’Inter-Val à Montréal.

La trentaine de maisons membres de la FMHF accueillent chaque année près de 3000 femmes et leurs 1500 enfants. Elles répondent également à près de 20 000 demandes annuelles en matière de services externes. Rappelons que dans les seules maisons de la FMHF, se sont plus de 6000 demandes qui sont refusées chaque année faute de place disponible au moment de l’appel. 

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source et info 

Marie Hélène Senay

mhsenay@fede.qc.ca

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