Des Demois’Ailes au grand coeur

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Ces femmes ont pu grâce à ce défi se dépasser, mais aussi aider les femmes et les enfants victimes de violence conjugale en recueillant près de 70 000 $. Depuis cinq ans, les Demois’Ailes ont donc pu récolter pas moins de 275 000 $.

«C’est fou. C’est l’expérience de ma vie. Je ne peux pas croire que j’ai réussi à faire ça», lançait avec émotion Kathleen Tousignant, quelques instants après la fin du défi. «Si vous aviez vu les côtes que nous avons eu à franchir, c’était malade. Nous avons fait 100 km chacune. C’est incroyable les gens qui nous ont supportées, qui nous ont suivies. C’est une dose d’amour incroyable.»

De son côté, Claudia Thiffault a été accueillie par ses proches avec un bouquet de fleurs. Elle n’était d’ailleurs pas la seule à recevoir un tel cadeau à l’arrivée. «Ça fait du bien et ça réconforte», indiquait-elle. 

Il n’y a aucun doute, les participantes au Défi des Demois’Ailes ont à coeur le sort des victimes de violence conjugale. Au cours de leur entraînement, elles ont pu aller à la rencontre de femmes qui ont bénéficié des sommes amassées lors des précédents défis. Après tout, l’argent récolté au profit des fondations des maisons La Séjournelle de Shawinigan et du centre le FAR à Trois-Rivières lors des quatre premières éditions a permis d’aider directement près de 1000 femmes et 550 enfants. Cette année, bien que la plus grande partie des sommes iront à ces deux organismes, les Demois’Ailes remettront de l’argent à des maisons situées un peu partout au Québec.

Toutes ces femmes qui ont vécu de la violence sont des sources d’inspiration pour les participantes du défi. «Nous avons rencontré ces femmes au FAR et à la Séjournelle. C’était vraiment quelque chose. Après leur témoignage, on savait vraiment pourquoi on courait. J’ai couru mon dernier relais pour une femme que j’ai rencontrée dans une de ces maisons avec ses deux enfants. Ça fait tellement pitié… Ça nous a donné de l’énergie pour terminer», confie Kathleen Tousignant.

L’importance de la cause soutenue par les Demois’Ailes a poussé Claudia Thiffault à prendre part à son deuxième défi. Fatiguée par toute cette course à pied, elle ne croyait toutefois pas répéter l’expérience l’an prochain. 

Le Défi des Demois’Ailes représente toute une organisation logistique. Une équipe de bénévoles et de thérapeutes ont accompagné les participantes dans leur périple à travers le Québec. Celles-ci ont également bénéficié de programmes d’entraînement de professionnels de Physi-K.  

La 5e édition du Défi des Demois’Ailes était différente des précédentes. Au lieu de franchir la distance entre Toronto et Trois-Rivières, les organisateurs ont opté pour un trajet entièrement au Québec. Après être parties de Trois-Rivières, les coureuses ont passé par Magog, Sherbrooke et Québec. «Ça s’est vraiment bien passé. Il y avait beaucoup de côtes, mais les participantes sont vraiment fières, car c’était très difficile», expliquait Vicky Lavigne, vice-présidente du conseil d’administration des Demois’Ailes. 

«C’était une excellente décision de faire ça au Québec. Les participantes ont été soutenues par leurs proches partout où elles passaient.». 

Paru sur Le Nouvelliste 

crédits photo : ANDRÉANNE LEMIRE