Certains partis font meilleure figure que d’autres en matière d’engagements envers l’égalité des genres, reconnaît Marie-Andrée Gauthier, coordonnatrice du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, mais aucun d’entre eux n’a mis ces aspects de son programme à l’avant-plan de la place publique.
Aux débats télévisés, pas un seul mot sur les femmes, avance-t-elle.
Le Groupe des 13 – qui coalise une vingtaine de regroupements féministes, dont la Fédération des femmes du Québec, le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) et Femmes autochtones du Québec – a diffusé dimanche une lettre ouverte accusant les formations politiques de tenir les électrices pour acquises.
Enchaîner les promesses qui concernent l’ensemble de la population ne suffit pas, car les politiques publiques n’ont pas les mêmes effets sur les hommes que les femmes, relève-t-on.
Certains partis font meilleure figure que d’autres en matière d’engagements envers l’égalité des genres, reconnaît Marie-Andrée Gauthier, coordonnatrice du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, mais aucun d’entre eux n’a mis ces aspects de son programme à l’avant-plan de la place publique.
Aux débats télévisés, pas un seul mot sur les femmes, avance-t-elle.
Le Groupe des 13 – qui coalise une vingtaine de regroupements féministes, dont la Fédération des femmes du Québec, le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) et Femmes autochtones du Québec – a diffusé dimanche une lettre ouverte accusant les formations politiques de tenir les électrices pour acquises.
Enchaîner les promesses qui concernent l’ensemble de la population ne suffit pas, car les politiques publiques n’ont pas les mêmes effets sur les hommes que les femmes, relève-t-on.
Marie-Andrée Gauthier s’explique mal comment les politiciens peuvent parler de salaire minimum sans mentionner son impact sur les travailleuses, pourtant plus nombreuses à occuper des emplois précaires dans le secteur des services.
« Il faut le nommer, on ne peut plus faire fi de cette réalité-là », insiste-t-elle.
« Quand on parle de lutte à la pauvreté, il faut qu’on reconnaisse par exemple qu’au Québec, la pauvreté se féminise », a-t-elle enchaîné, en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne.
Parmi les engagements réclamés figurent un meilleur accès aux soins de santé et de services sociaux, l’équité salariale, une loi-cadre en matière de conciliation travail-famille et la reconnaissance des organismes communautaires féministes.
« Les partis, et leurs chef.fes, se plaisent à répéter que plus de femmes que jamais se présentent durant cette campagne et que cette parité est une belle progression. Certes, mais raison de plus pour questionner l’absence des enjeux spécifiques aux femmes du débat électoral », peut-on lire dans la déclaration du Groupe des 13.
À une semaine du scrutin, il est cependant encore temps de débattre, note-t-on.
« Si les partis veulent vraiment s’engager pour les droits des femmes au Québec, il reste plusieurs jours pour le faire », conclut Mme Gauthier.
Sources : La Presse canadienne
photo : Ryan Remiorz
À LIRE SUR LE SUJET ÉGALEMENT :
– « L’égalité des femmes, encore un tabou » , TVA Nouvelles, le 27 septembre 2018
– » Suis-je devenue une féministe de service ? « , Châtelaine, le 25 septembre 2018
– « Les enjeux féminins absents de la campagne électorale, dit le Groupe des 13 », Huffington Post, le 23 septembre 2018
– « Il est minuit moins une pour parler de femmes » , Journal Métro, le 23 septembre 2018
– » La campagne électorale doit se féminiser, dit le Groupe des 13″, L’Actualité, le 23 septembre 2018
Le G13 Le Groupe des 13 est une table de concertation de près de 20 groupes et regroupements provinciaux de groupes féministes. Il sert de porte-voix pour l’ensemble des réalités diverses que nos groupes représentent : des femmes Autochtones, racisées, en situation de handicap, de la diversité sexuelle ; des maisons d’hébergement à l’employabilité, des tables de groupes de femmes aux centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, des centres de femmes à la santé sexuelle et reproductive, des organismes de soutien aux familles monoparentales et recomposées, de la défense de droit à la prestation de services, du milieu de vie à l’éducation populaire. Nous représentons plusieurs centaines de groupes et des dizaines de milliers de femmes, souvent parmi les plus vulnérables et marginalisées.
Organisations membres
- Action santé femmes
- Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale
- Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine
- Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle
- Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail
- DAWN-RAFH Canada
- Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec
- Fédération des femmes du Québec
- Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
- Fédération du Québec pour le planning des naissances
- Femmes Autochtones du Québec
- L’R des centres de femmes du Québec
- Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
- Regroupement Naissance-Renaissance
- Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel
- Relais-femmes
- Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec
- Réseau des lesbiennes du Québec– Femmes de la diversité sexuelle
- Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec
- Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes