Entrée et nourriture gratuite, mais les dons sont encouragés afin d’aider Ivonne à payer les frais juridiques encourus par sa lutte. Dons suggérés : 10$ à 20$
- Activités pour les enfants
- Accessible aux chaises roulantes
- Pour tout besoin au niveau alimentaire ou de l’accessibilité, contactez justicepourivonne@gmail.com.
Les personnes sont invitées à venir avec un toast afin de célébrer le courage et la force des mères face aux frontières : un poème, un simple petit mot, un témoignage ou même un objet d’art.
Contexte
Au printemps 2012, Ivonne Hernandez a rejoint les rangs des quelques 500 000 personnes vivant sans papiers au Canada, lesquels figurent parmi les individus les plus vulnérables et exploités de notre société.
Les femmes sans statut sont particulièrement vulnérables. Enceinte de son premier fils au moment où elle a reçu l’ordre de déportation, Ivonne a été privée de l’accès aux soins de santé gratuits nécessaires afin d’assurer le suivi de sa grossesse. Alors que sa relation avec son mari canadien se détériorait, ce dernier a commencé à utiliser son statut migratoire comme menace afin de la contrôler.
Au mois de décembre de la même année, leur relation s’était détériorée à un tel point qu’Ivonne s’est enfuie de la maison avec son fils, âgée d’un an à l’époque, pour trouver refuge dans une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants. Son partenaire l’a alors rapidement dénoncée aux autorités.
Dans un jugement précipité et révoltant rendu le 10 janvier 2014, un juge de la cour familiale a octroyé la garde du fils d’Ivonne au père canadien, en mentionnant le statut d’immigration précaire de la mère. Après avoir été constamment et étroitement unis depuis la naissance de l’enfant, Ivonne et son fils n’ont soudainement eu le droit de se voir que 8 heures par semaine.
Alors qu’Ivonne allait chercher son fils pendant une des périodes qui lui étaient permises, elle a été encerclée par des agents de police dans un guet-apens planifié par son ex-mari et les services frontaliers. Ivonne a alors fait face à la terrible perspective d’être déportée et de ne plus jamais revoir son fils.
Quelques jours avant la date prévue pour sa déportation, dans un contexte de forte mobilisation populaire en sa faveur, la Cour fédérale lui a accordé un sursis temporaire de déportation. Ceci signifie qu’Ivonne ne sera pas expulsée du Canada et de sa communauté dans les mois à venir. Dans sa décision, le juge a fait mention du tort irréparable qui serait causé dans l’éventualité où Ivonne était déportée et séparée de son fils de 14 mois de manière permanente.
Ivonne a retrouvé la pleine garde de son fils au mois de mars. Peu de temps après, son dossier d’immigration a été officiellement ré-ouvert. Elle attend en ce moment une réponse des autorités migratoire qui doivent se prononcer à propos de la régularisation de son statut et de la possibilité de demeurer au Canada avec son fils.