Agir pour que cesse la violence envers les femmes

Montréal, le mercredi 25 novembre 2015 – Le comité des 12 jours d’action a lancé, ce matin, l’édition 2015 de la Campagne des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes.

Lors des dernières élections fédérales,  le Parti libéral du Canada a promis de lancer une enquête nationale sur le sort des milliers de femmes autochtones disparues et assassinées, de mettre en œuvre un plan d’action national en matière de violences envers les femmes et d’augmenter le financement des maisons d’hébergement. Ces promesses sont accueillies positivement par les groupes de femmes, mais doivent être suivies de propositions concrètes, réfléchies et implantées en collaboration avec les groupes de femmes et les communautés.

1 femme sur 3, toujours victime de violence !

Que ce soit sous le mot clic #AgressionNonDénoncée ou plus récemment avec la prise de parole de femmes autochtones, des milliers de femmes ont, en 2015, brisé le silence et parlé publiquement des violences et agressions sexuelles qu’elles ont subies. « Qu’encore en 2015, 1 femme sur 3 vive de la violence et qu’elle ne soit souvent pas crue lorsqu’elle dénonce est inacceptable », de déclarer Mélanie Sarazin, présidente de la FFQ. « Avec la campagne #Onvouscroit du RQCALACS, nous visons justement à détruire les préjugés et les mythes qui persistent entourant la violence sexuelle, les victimes doivent être crues. Cette condition est fondamentale au dévoilement et à leur rétablissement. » ajoute Nathalie Duhamel, du RQCALACS.

 « Oui les victimes doivent être crues mais surtout soutenues et accompagnées. En 2015, plus de 80% des femmes en situation de handicap vivent des situations de violence et d’abus sans avoir accès à des services ou programmes d’intervention et de prévention adaptés », précise Bonnie Brayton de DAWN-RAFH Canada.

L’austérité une violence économique envers les femmes

L’égalité entre les sexes est reléguée aux oubliettes par le gouvernement du Québec qui met en place des politiques d’austérité sur le dos des femmes. « Le désengagement de l’État en matière de politiques sociales, de programmes et de services sociaux affecte d’abord les femmes. Ce sont elles, majoritairement, qui assument le travail supplémentaire de soin des enfants, des personnes âgées ou malades lorsque les services publics sont détruits. Ce sont également les emplois occupés par des  femmes qui sont précarisés par les coupures du gouvernement, puisqu’elles représentent 75% des employé.es du secteur public et le 4/5 des travailleuses.eurs dans le milieu communautaire », ajoute Carolle Mathieu, de L’R des centres de femmes. Le gouvernement ignore sciemment les impacts, présents et à venir, sur les femmes, sur leur autonomie économique et sur leur droit à l’égalité. 

Le 6 décembre : mettre fin à la disparition des femmes

Afin de commémorer, 26 ans plus tard, le souvenir des victimes de la tuerie de Polytechnique en 1989, l’édition 2015 de la Campagne des 12 jours d’action se clôturera lors d’un rassemblement public sur la Place du 6 décembre, le dimanche 6 décembre prochain à midi.

 « En plus de commémorer les 14 victimes de Polytechnique, nous soulignerons les luttes et la résilience des femmes autochtones. Nous rappellerons que les violences envers les femmes sont liées aux inégalités qui persistent entre les femmes et les hommes et entre les peuples.» termine Mélanie Sarazin, présidente de la FFQ.

Les 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes

S’inscrivant dans une campagne internationale des 16 jours d’action, les 12 jours d’action se déroulent partout au Québec du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, au 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.

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Les membres du comité des 12 jours d’action : Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF), Fédération des femmes du Québec (FFQ), Femmes Autochtones au Québec (FAQ), L’R des centres de femmes du Québec, Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale (RMFVVC), Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS), Réseau d’action des femmes handicapées du Canada (RAFH), SOS Violence conjugale, Y des Femmes de Montréal.

Source et info :

Cybel Richer-Boivin

Responsable des communications, FFQ

+1 (514) 717-4847

crboivin@ffq.qc.ca