Les 12 jours d’action contre les violences envers les femmes – du 25 novembre au 6 décembre 2017

MONTRÉAL, le 23 novembre 2017 – Le Comité des 12 jours d’action contre les violences envers les femmes a lancé ce matin l’édition 2017 de cette grande campagne nationale de mobilisation et d’action. Pour l’occasion, le Comité a produit une bande dessinée qui met brillamment en lumière les violences invisibles vécues par les femmes. 

 Illustrée par l’artiste montréalaise The Creative Kay, elle est basée sur les nombreux témoignages reçus au quotidien par les organismes qui travaillent avec et pour les femmes. De plus, le Comité invite les femmes à participer à un grand micro-ouvert contre les violences au Théâtre aux Écuries le 30 novembre à 18h. Les 12 jours culminent lors de la Commémoration des victimes de la tuerie de Polytechnique, le 6 décembre à la Place du 6-décembre-1989, à 12h.

La campagne de dénonciation des agressions sexuelles #moiaussi a mis une nouvelle fois en évidence l’ampleur du phénomène. Or il faut rappeler qu’à peine 5 % des femmes agressées portent plainte et que seulement 3 plaintes sur 1000 se soldent par une condamnation. « Nous en avons assez que notre société se déresponsabilise et c’est pourquoi nous avons voulu montrer le véritable labyrinthe des barrières systémiques auxquelles beaucoup de survivantes sont confrontées, notamment les femmes à la croisée de plusieurs discriminations » a expliqué Marlihan Lopez du Regroupement Québécois des CALACS en présentant la bande dessinée. Le Comité est unanime : les violences faites aux femmes constituent un problème systémique, touchant toutes les sphères de la société.

Viviane Michel, présidente de Femmes Autochtones du Québec, a alors rappelé que « les violences à l’égard des femmes autochtones sont l’effet direct du colonialisme. Les femmes autochtones n’ont pas accès aux mêmes services que le reste de la population, que ce soit dans l’accès à la santé ou à la justice par exemple. » De son côté, Hanane Khales du Réseau d’action des femmes handicapées, a rappelé que les différentes formes de violences envers les femmes sont interreliées: « Comment chercher de l’aide quand on sait que les services ne seront pas accessibles parce qu’on est en fauteuil ou parce qu’on est sourde? Comment quitter un employeur abusif quand on sait que l’on sera discriminée sur le marché du travail, parce que l’on est en situation de handicap, que l’on est racisée ou encore que l’on est trans? »

Gabrielle Bouchard, nouvelle présidente de la Fédération des femmes du Québec, s’est alors directement adressée au gouvernement en déclarant que « les coupures dans les services publics et le sous-financement chronique des organismes communautaires aggravent ces violences. Le gouvernement doit répondre à la mobilisation massive des groupes de femmes et des groupes féministes partout à travers le Québec. Nous demandons que nos expertises et notre mission soient véritablement reconnues ».

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